jeudi 28 juin 2007, par
Superflux, c’est la fabrication en direct d’une œuvre multimedia à partir du mixage de flux d’images et de sons diffusés par 3 chaînes de télévision et d’une banque de samples (échantillons) préparés. Ce recyclage des images est projeté sur grand écran. Un musicien improvise la partition musicale. Un mixeur s’en empare et la mêle aux bandes sonores des flux télévisés, ils construisent la bande originale de cette monstration composite.
Interroger l’évidence d’un monde que la télé propose comme fini 25 fois par seconde. Affirmer que le paysage audiovisuel n’est pas un paysage mais une palette : l’image reste à construire. Envisager le flux télévisuel, images et sons, comme la matière première, brute, le chutier à partir duquel peut encore s’élaborer un regard sur le monde. Extraire de l’image une vérité qui la dépasse, qui n’est plus la prétention à circonscrire le monde, mais l’essai d’une voie poétique.